Le Bloc Note

Les anciens donnent des leçons aux jeunes

17Juil

Parmi les groupes de Rock nés en Angleterre au cours des années 60, on cite tout d’abord les Beatles et les Rolling Stones sans oublier les Kinks ou les Pink-Floyd. On ne peut omettre de cette liste, ici incomplète, les Who.
Je ne vais pas vous parler ici de l’un de leurs grands disques de ces années 60, mais de celui qu’ils ont sorti en 1978 : Who Are You. Cet album sort dans une situation difficile pour le groupe. La fin des années 70 est également marquée par le mouvement Punk et la Disco : deux grandes tendances peu favorables à ce groupe perçu alors par beaucoup comme une composante du passé.

Pochette de l'album
Cependant Who Are You possède de nombreuses qualités, y compris pour nos oreilles actuelles. Il nous permet de percevoir la qualité des quatre membres de ce groupe : la voix chaude de Roger Daltrey, les riffs simples et directs de Pete Townshend à la guitare ainsi que l’usage qu’il fait des synthétiseurs dans la musique Rock, la basse virtuose sans être inutilement exubérante de John Entwistle et la batterie de Keith Moon dont le jeu débridé est au service d’un style très créatif particulièrement novateur pour le Rock. Il faut ajouter la place particulière de Pete Townshend comme compositeur puisqu’il est l’auteur de six des neuf titres du disque
La réédition, disponible sur Deezer et Spotify, comprend cinq morceaux supplémentaires. Il s’agit de deux titres inédits et trois enregistrements alternatifs. Parmi l’ensemble des titres, j’en mettrai ici deux en avant, Who Are You et Love Is Coming Down.
Who Are You débute par le synthétiseur souligné par la basse. Très vite, la guitare vient entremêler ses notes pour déboucher sur le refrain entrainé par le jeu vif de la batterie. L’ensemble donne une bonne idée du son des Who. Le jeu de Keith Moon est très démonstratif tout au long du titre accompagnant les différentes ruptures de rythme.
Dans Love Is Coming Down, l’auditeur est tout de suite saisi par l’alliance de la batterie et de la basse qui introduisent un climat favorable à l’arrivée de la voix de Daltrey. La basse a un son majestueux et puissant qui participe à la grâce générale qui émane de ce morceau. Celle-ci est également mise en avant par la place des cordes. Elles se fondent naturellement dans l’ensemble.
Ce morceau est sans doute la plus belle découverte de cet album qui ravit nos oreilles trente-cinq ans après son enregistrement.

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