Les chroniques musicales de ces dernières semaines évoluaient entre Jazz et Rock. Je vous propose cette semaine d’entrer de plain-pied dans la Musique classique en découvrant un compositeur injustement méconnu du grand public, Ralph Vaughan Williams, à travers sa Sixième symphonie. Celle-ci a été composée entre 1944 et 1948.
Si une partie de la Musique classique composée durant la seconde partie du XXe siècle peut sembler peu accessible, il n’en est rien ici. Au contraire, c’est un ravissement qui saisit l’auditeur à l’écoute des premières notes.
Le premier mouvement est peut-être le plus saisissant. Il débute d’une façon très enlevée où les cordes et les cuivres se répondent. Par moment, la tension redescend et débouche même à deux reprises sur un passage très mélodieux et lyrique, surtout à la seconde reprise sur la fin de ce premier mouvement. Celui-ci dure moins de huit minutes tout en montrant une construction très élaborée qui emmène l’auditeur par la main dans un voyage sonore. Le second mouvement s’enchaine sur le précédent. Il est plus intériorisé bien qu’il soit marqué par deux passages plus vivants au début et sur la fin. Le rythme du troisième mouvement est plus empressé. Il y a une sorte d’emballement déjà présent de façon cachée dans les deux premiers mouvements et qui éclate ici au grand jour. Au contraire, le quatrième et dernier mouvement est très doux : le calme après la tempête. Il est à l’image de l’époque de sa composition. Après le tumulte des armes vient le temps de la paix.
Au-delà de ces quelques mots, je vous invite à découvrir cette belle œuvre à travers cet enregistrement de 2012, pour la BBC, par l’orchestre symphonique d’Écosse dirigé par Andrew Manze.
Pour ma part, je possède l’interprétation de Sir Adrian Boult, datant de 1969, qui se trouve dans le coffret illustrant cet article. Adrian Boult fait partie des grands interprètes de Williams et ce coffret se trouve à prix modique.
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Mots-clefs : Musique classique, Ralph Vaughan Williams, Sir Adrian Boult, Symphonie n°6