Si le jeu de mots est facile, la rentrée est parfois un moment difficile.
Entre les souvenirs heureux des vacances, la météo un peu moins favorable, la baisse inexorable de la durée jour et les travaux qui se profilent ; le tableau n’est guère riant.
La plus mauvaise solution est, certainement, le repli sur les souvenirs heureux de l’été ou une forme de laisser-aller souvent qualifié de procrastination. À ce propos, le dictionnaire propose, parmi les synonymes de ce terme, les mots attentisme et faux-fuyant qui sont de parfaits qualificatifs des écueils à éviter dans ce temps de rentrée.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas de remèdes magiques, mais seulement quelques repères pour nous en sortir. En effet, je m’inclus volontiers, cher lecteur, dans le groupe de ceux qui pourraient tomber dans l’ornière du mois de septembre. Je te propose donc des moyens que j’ai déjà utilisés avec bonheur. Il s’agit des 5 R : ralentir, rester, réalisations, récompenses et respirer.
Pour la rentrée, prenons le temps
Pour commencer, il faut RALENTIR. La tentation est grande de se lancer tête baissée. Une façon un peu simplette, en fait, de se donner une motivation qui semble absente. C’est l’attitude contraire qui est nécessaire. Je te propose de se poser un moment pour mettre à plat tout ce que tu as à réaliser. Cela permet de faire une liste précise de ce que nous devons faire ainsi que des activités que nous souhaiterions concrétiser. De plus, cette pause avant l’action concrète conduit à hiérarchiser en mettant en avant l’indispensable pour remettre à plus tard l’accessoire. Ce temps indispensable prend deux formes. La première consiste en un tour d’horizon avant de lancer réellement notre rentrée. La seconde vise à mettre en place des points réguliers où nous faisons le tour des activités à réaliser. L’idéal serait de faire un point quotidien. Au minimum, cher lecteur, tu peux faire un point deux fois par semaine puis, peu à peu, passer à un rythme plus soutenu : tous les deux jours serait une bonne chose. L’important, ici, c’est la régularité.
Second axe pour bien entamer sa rentrée, il est important de RESTER humble. Je ne dis pas que tu dois manquer d’ambition, mais il vaut mieux commencer petit pour voir grand ensuite. Commence par de petites réalisations assez faciles à réussir. Elles seront importantes pour répondre au quatrième point que je présenterai dans quelques lignes : les récompenses.
L’important, c’est d’être concret
En troisième, ce sera une bonne chose de viser des RÉALISATIONS concrètes ; même si elles semblent un peu terre à terre. La liste est longue. Je citerai, par exemple, des rangements, de petits bricolages, un mot à écrire à des personnes proches… Cela va de pair avec le point précédent. Il est plus facile de rester humble lorsque l’on choisit de s’en tenir à des réalisations concrètes. Ce faisant, cher lecteur, tu peux mieux prendre la mesure de tes actes. Si tu décides, pour la rentrée, d’être plus attentif aux autres pour la rentrée ; cela est difficile à mesurer. Il vaut mieux, ici, choisir de rendre un service chaque jour à ceux qui nous entourent. Cela est facilement mesurable.
Le quatrième pilier pour une rentrée réussie consiste à ne pas négliger les RÉCOMPENSES. Je t’ai proposé de commencer par ralentir pour choisir, en connaissance de cause, les tâches que tu souhaites accomplir. Eh bien, il ne faut pas que tu oublies les gratifications. Autrement dit, il est nécessaire de prendre un moment pour relire ce que tu as fait et mesurer tout ce que tu as réussi. Même si une tâche n’est pas pleinement accomplie, il faut évaluer ce qui a été mesuré. Bien sûr, il ne s’agit pas de se mentir ; mais seulement voir tout ce qui est couronné de succès : c’est une source légitime de joie et le meilleur carburant pour continuer à avancer. De plus, si telle ou telle chose a bien fonctionné ; c’est une bonne occasion de l’accomplir à nouveau.
Dernière attention pour une bonne rentrée, être capable de RESPIRER. Je ne parle pas ici de la fonction vitale que nous accomplissons le plus souvent sans même nous en rendre compte ; mais l’importance à donner aux moments où nous sortons à l’extérieur. La durée des jours diminue, le temps tourne plus souvent au gris ; raison de plus pour mettre le nez dehors. Nous en avons physiologiquement besoin. Je fais partie de ces personnes qui passent la majeure partie de leur temps dans des bureaux. C’est une nécessité vitale pour mon corps et mon esprit de ne pas rester entre quatre murs. Par la même occasion, si cela est possible, ces moments de respiration donneront l’occasion de casser la monotonie de certaines journées où nous restons de longues heures à faire la même activité.
Voilà, cher lecteur, quelques propositions simples pour transformer un moment difficile en une période favorable pour réaliser ce que nous avons à faire et également nous lancer dans des directions nouvelles. Ce n’est pas une recette toute prête que je te propose, mais des outils à utiliser au mieux dans ta vie et pour chaque situation spécifique qui se présentera à toi.
Bonne rentrée !