Je vous propose aujourd’hui de nous arrêter à un court album de quatre morceaux seulement qui voit la rencontre de trois très grands musiciens de Jazz, un trompettiste et deux saxophonistes : Dizzy Gillespie, Sonny Rollins & Sonny Stitt.
Cet album de 1957, Sonny Side Up, dure moins de trente-huit minutes, mais il permet de découvrir une musique pleine de vie. Il comprend trois pièces — The Eternal Triangle, After Hours et I Know That You Know — de facture classique. Les deux premiers durent respectivement quatorze et douze minutes et demie ce qui permet à chaque musicien de donner sa pleine mesure. Ces trois pièces permettront à ceux qui sont peu familiers de cette musique d’entrer sans peine dans ce vaste monde que constitue le Jazz.
Je m’arrêterai plus particulièrement sur la première plage du disque qui est, en moins de six minutes, un concentré de bonheur. Il s’agit de la reprise d’une chanson composée en 1930 pour un spectacle. Ce morceau débute par l’exposition du thème pour déboucher sur les solis des musiciens avant de se terminer en apothéose avec une partie chantée par Dizzy Gillespie. Tout respire, dans ce morceau, la joie de vivre. À l’écoute de ces musiciens, une véritable envie de danser et un grand sourire s’emparent de l’auditeur.
Le Jazz fait parfois, à tort, peur à beaucoup. Il semble être une musique compliquée et peu accessible pour le non-connaisseur. Ce disque est une bonne entrée en matière dans cette musique dont l’écoute donne de l’entrain pour le reste de la journée.
Mots-clefs : Dizzy Gillespie, Sonny Rollins, Sonny Side Up, Sonny Stitt