Avec la fin du tour du propriétaire ci-dessous , débuté dans la seconde partie, se termine cette longue présentation du E-M10.
Les modes
Il y a un nombre de modes de prise de vue quasi pléthorique. Pour ma part, je n’utilise que la priorité à l’ouverture et le mode manuel. Ceux-ci sont facilement accessibles par une molette de réglage ainsi que la priorité à la vitesse, le mode auto, le mode auto intelligent et la prise de vue de vidéo. Les trois derniers réglages de la molette permettent d’accéder à des réglages plus accessoires ; certains les qualifieront même de gadgets. On trouve, ainsi, de nombreux modes scènes et des filtres.
L’utilisation du wifi
Nombreux sont les appareils équipés du wifi pour communiquer sans fil avec un smartphone. Cette fonction est présente sur l’E-M10. Une fois l’application installée sur mon iPhone, le lien se fait assez facilement. La première connexion oblige à se poser, ne faites pas cela sur le terrain ! Les connexions suivantes sont, en revanche, très faciles. Habitué à paramétrer mon appareil pour prendre les clichés en RAW, aucun cliché n’est apparu sur mon téléphone. J’ai modifié les réglages pour prendre mes photos en RAW et JPEG. Ainsi, le format RAW me sert pour l’archivage et le travail sur mon ordinateur tandis que le format JPEG permet le transfert sur le téléphone. Les nombreuses applications de retouche et de montage permettent de réaliser rapidement de belles planches photo qui peuvent être envoyées en peu de temps à vos correspondants. La connexion wifi offre également la possibilité au téléphone de servir de viseur secondaire. Il devient possible de placer l’appareil sur le sommet d’un muret ou au ras du sol puis de prendre des photos sans se contorsionner.
Le flash
Le boîtier d’Olympus possède un flash interne. On peut régler la puissance de son éclair pour équilibrer lumière du flash et lumière naturelle. Cela permet d’éviter le côté artificiel de nombreuses photos prises en plein jour avec le flash. L’E-M10 permet également de fixer un flash externe, non seulement ceux vendus en option par Olympus, mais également n’importe quel flash équipé d’un sabot avec synchronisation par contact central. Ceci me permet d’utiliser un flash Sunpak qui a plus de 20 ans. Il offre une tête orientable et une puissance lumineuse importante. Je reporte sur ce dernier le diaphragme utilisé sur l’appareil et une cellule coupe l’éclair lorsque la lumière envoyée vers le sujet est suffisante.
La vidéo
Ce petit boîtier ne se destine pas particulièrement au cinéaste. Il offre le minimum permettant de filmer correctement, notamment les objectifs possèdent des moteurs, assurant la mise au point, suffisamment silencieux pour rester inaudibles durant le tournage. Cependant, l’enregistrement à 60 images par secondes n’est pas disponible ainsi qu’une prise jack pour un micro externe.
D’autres possibilités
Les possibilités techniques de l’appareil sont quasi pléthoriques. Je citerai, seulement, la gestion très développée du stabilisateur intégrée à l’appareil et de la balance des blancs. Je n’oublie pas les deux retardateurs ; un classique de 12 secondes et un court de 2 secondes particulièrement utile pour ne pas transmettre de vibration lors des prises de vue sur pied en pose longue. L’Olympus propose même différents modes de bracketing et la prise de vue à intervalle ; cette dernière possibilité est à la mode aujourd’hui pour faciliter la réalisation de time lapses.
Autonomie
L’autonomie demeure, toujours un sujet important, surtout en présence d’un viseur numérique qui conduit à une consommation plus importante. Dans la pratique, je peux faire près de 200 déclenchements tout au long de la journée avant de vider complètement un accumulateur. Prudemment, j’ai acheté deux autres accus compatibles pour moins de 20 € qui donnent toute satisfaction.
Les objectifs
Après avoir pris un long moment pour présenter le boitier lui-même, je souhaite terminer en m’arrêtant à son système optique dédié ainsi qu’au objectifs manuels adaptables sur cet appareil.
Le système micro quatre-tiers
Je viens de présenter longuement l’E-M10, mais l’attrait de ce boîtier provient, en bonne part, de ses optiques. Le système micro quatre-tiers permet de prendre plusieurs objectifs dans un petit fourre-tout qui pèse peu sur l’épaule. Je fais rentrer dans le LowePro, présenté plus haut, le boîtier équipé du 14-42 f/3,5-5,6 plus :
- Olympus 9-18 mm f/4-5,6
- Olympus 75-300 mm f/4,8-6,7
- Olympus 45 mm f/1,8
- Canon FD 135 mm f/2,8
- flash Sunpak 444D qui porte à près de 9 mètres à f/5,6 quand le boîtier est réglé sur 200 ISO.
Je couvre, en équivalent 24×36, du 18 mm au 600 mm. Il me reste encore de place pour un objectif macro. Un tel équipement ne serait pas envisageable avec un mon reflex Canon ou un hybride Sony.
La photo ci-dessous montre bien la petitesse du boitier et de son objectif standard en comparaison du Canon 550d (la photo, prise avec mobile un jour peu lumineux, est mise ici à titre purement informatif).
Les objectifs manuels adaptables
Les hybrides Sony gardent un seul avantage à mes yeux : une aide à la mise au point avec les objectifs manuels plus aisée. Les deux marquent colorent, dans le viseur ou l’écran, les zones nettes ; mais cette surbrillance est plus lisible sur les Sony.
En conclusion
Vous devinez, sans peine, la satisfaction que m’offre ce matériel. Tout en restant léger, je suis équipé comme je le souhaite. Je suis, cependant, conscient que mon équipement Canon possède trois caractéristiques non présentes avec l’Olympus. Tout d’abord, la qualité du viseur optique qui est supérieur au numérique lorsque la lumière se fait vive ou seulement lorsque les contrastes sont marqués. Ensuite, un capteur APS-C offre une plus faible profondeur de champ bien utile lorsque l’on souhaite limiter drastiquement la profondeur de champ. Enfin, la prise en main demeure plus agréable même si l’Olympus ne démérite pas sur ce plan.
L’équipement photographique est toujours un compromis. Celui offert par l’Olympus est singulièrement bon et je conseille à tout photographe qui cherche à réduire le volume de son sac sans se priver de caractéristiques photographiques essentielles à ses yeux de se pencher sur le système micro quatre-tiers.
Mots-clefs : Olympus E-M10, test