Le Bloc Note

De nouveaux horizons sonores

2Juil

Le disque chroniqué cette semaine me donne l’occasion de revenir dans les années 70 en vous présentant un des créateurs du rock progressif qualifié aussi de rock symphonique : Yes avec son album Close To The Edge sorti en 1972.
Pour ce groupe, né en 1968 et toujours actif aujourd’hui, il s’agit de son cinquième album. Celui-ci constitue, un des sommets de sa carrière et un élément majeur de ce style de musique. Ceux qui aujourd’hui acquièrent le disque ou l’écoute sur Deezer ou Spotify ont droit à près d’une heure cinq de musique.

 

Pochette de l'album

À sa sortie en 1972, l’album durait un peu moins de trente-huit minutes et ne comprenait que trois morceaux particuliers pour plusieurs raisons. Si les second et troisième titres durent respectivement dix minutes et quasiment neuf minutes, c’est le premier titre, ayant donné le nom à cet album, qui retient tout particulièrement mon attention. Il dure presque dix-neuf minutes et comporte quatre parties ayant chacune un nom : a) The Solid Time Of Change b) Total Mass Retain c) I Get Up I Get Down d) Seasons Of Man. Nous sommes bien en présence d’une mise en forme symphonique du rock et nous sommes loin des premiers titres de Buddy Holly, Cliff Richard ou Elvis Presley qui atteignaient à peine trois minutes.
Le second morceau possède également cette construction en quatre parties, mais il est moins élaboré que Close To The Edge où le passage d’une partie à l’autre marque une rupture. Ce morceau débute par des chants d’oiseaux qui nous introduisent dans une sorte de tourbillon sonore où la guitare de Steve Howe à la première place soulignée par le jeu rythmique du batteur (Bill Bruford) particulièrement fourni. Un simple chant produit par le chanteur (Jon Anderson), le bassiste (Chris Squire) et le guitariste vient marquer des coupures. La basse se fait de plus en plus présente jusqu’à une nouvelle coupure vocale qui débouche sur l’exposition du thème du morceau à nouveau par la guitare (Total Mass Retain).
La rupture suivante conduit à une partie chantée. La basse est très souvent en avant sans qu’il y ait un véritable solo.
Après cette longue partie chantée, on passe à la troisième (I Get Up I Get Down) introduite par le clavier (Rick Wakeman) plus planante et calme. Le chant revient et marque une montée progressive découchant sur un passage d’orgue.
Nous arrivons ainsi à la quatrième séquence (Seasons Of Man) où la basse et le clavier, soutenus par la batterie, s’entremêlent pour conduire à la dernière séquence chantée montant peu à peu vers l’apothéose finale qui se termine avec des chants d’oiseaux à l’instar du début du morceau.
Ce disque donne l’occasion d’entendre l’osmose entre des musiciens qui donnent un langage musical au Rock lui ouvrant de nouveaux horizons.
Ce disque rappellera des souvenirs aux plus âgés et j’encourage les plus jeunes à tendre une oreille attentive à cette œuvre qui me semble avoir dépassé largement le cadre de son époque pour devenir tout simplement un classique.

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