Le Bloc Note

Un clavier aérien

6Déc

Je vous ai présenté il y a peu un disque d’Astor Piazzolla enregistré à Lausanne montrant, s’il était nécessaire, que l’accordéon n’est pas un instrument renvoyant à une musique surannée. Pour être exact, Astor Piazzolla joue du bandonéon, proche cousin de l’accordéon. Continuant sur ma lancée, ma ballade musicale me conduit aujourd’hui à vous faire découvrir un autre artiste, fervent admirateur d’Astor Piazzolla, qui exerce son talent dans le Jazz : Richard Galliano.
Ce dernier mélange dans sa musique de nombreuses influences dont le Tango et le Jazz. Les thèmes sont tantôt gais, tantôt mélancoliques. Le rythme est omniprésent. Bien qu’elle doit le plus souvent en retrait, elle introduit une pulsation sur laquelle Richard Galliano rebondit pour élaborer un édifice sonore aux notes chatoyantes.
Volontairement, je n’ai pas donné encore le titre du disque présenté dans ce billet. Tout ce que j’ai dit jusqu’à présent de la musique de Richard Galliano est présent dans toute son œuvre comme dans French Touch, album sorti en 1998, sur lequel nous nous arrêtons aujourd’hui.

Pochette de l'album
Richard Galliano manie à merveille son instrument, mais il ne se fait jamais virtuose. Son travail sur la mélodie est remarquable. Ses thèmes puisent non seulement dans les différents styles évoqués précédemment, mais aussi dans sa capacité à gérer le délicat équilibre entre les instruments permettant à chacun d’apporter sa couleur propre.
Il joue ici en quatuor avec deux formations différentes ; d’une part Michel Portal au saxophone soprano, Jean-François Jenny-Clark à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie, d’autre part Jean-Marie Ecay à la guitare acoustique, Rémi Vignolo à la contrebasse et André Ceccarelli à la batterie.
Je m’arrête, tout d’abord, à la deuxième plage du disque : A French Touch. Ce morceau est un clin d’œil à la musique française, une musique sereine qui manifeste une réelle joie de vivre.
Mon parcours me conduit ensuite à la plage cinq : Heavy tango. Ce morceau ne cache pas son influence principale. Nous sommes pleinement dans un Tango et pourtant le Jazz reste bien présent. Il y a ici une filiation directe avec Astor Piazzolla.
J’aurais pu sans peine présenter chacun des douze morceaux qui composent le disque. Je me suis seulement arrêté à deux morceaux aux tonalités diverses pour vous donner le désir d’écouter avec attention à cette belle musique que Richard Galliano et ses deux acolytes nous donnent à entendre.

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