Le Bloc Note

Pris à contre-pieds — Feuilleton numéro 9

11Nov

Beaucoup lectures nous procurent un moment agréable sans pour autant nous marquer durablement. Différentes raisons peuvent être invoquées pour expliquer ce constat, mais l’une d’entre elles me semble être
le trop grand confort dans lequel cette lecture nous installe. Il ne s’agit nullement, pour moi, de prôner la lecture de textes désagréables ou trop dérangeants; mais seulement mettre en lumière ces œuvres qui nous bousculent un peu et nous obligent à prolonger notre réflexion.

Couverture de la revue
La revue Feuilleton, ainsi que la non moins excellente revue XXI, fait partie de ces lectures attendues avec plaisir, car elle nous prend souvent à contre-pieds pour élargir notre regard et nos réflexions. Le numéro d’automne, sorti il y a un mois, nous bouscule à chaque article. La variété des thèmes abordés permet tout d’abord de ne jamais s’ennuyer. Nous passons ainsi d’une nouvelle de Dashiell Hammet sur la gloire née d’un fait divers et ses conséquences sur le long terme à un reportage sur le tournage hors-norme d’un film en Ukraine où les acteurs se trouvent plongés 24h sur 24h dans l’ambiance du film retraçant l’URSS des années 50. Nous suivons le parcours du photographe attitré de Boris Eltsine ou la paranoïa ordinaire de ceux qui pensent que les complots sont au cœur de notre société. Günter Walraff nous fait vivre le parcours d’un homme qui se retrouve en hôpital psychiatrique, convaincu d’être aliéné, alors qu’il traverse seulement une passe difficile.
Je ne vais pas vous citer ici tous les articles, la liste précédente ayant seulement pour vocation de susciter l’intérêt. Vous trouverez dans le sommaire sur le site de la revue tous les détails nécessaires.
Comme à son habitude, la qualité de l’iconographie et plus largement le plaisir dégagé par la manipulation de cette revue concoure à laisser un souvenir qui persiste une fois la dernière page franchie. C’est un véritable bonheur d’être pris ainsi à contre-pieds : vivement le prochain numéro !

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