Le Bloc Note

Photoreflex pratique n°2

16Jan

Si nous n’en sommes qu’au second numéro de ce bimestriel, la genèse de ce journal remonte bien avant le premier numéro de la série. Cette revue est en quelque sorte une émanation d’une collection bien plus ancienne et qui se poursuit encore : la collection Presslivre qui diffuse depuis déjà plusieurs années des guides pratiques sur un thème particulier à chaque parution. Ces « quasi-livres » traitent soit d’informatique, soit d’internet ou encore de photographie. Il y a eu également deux incursions dans le sport. Les plus curieux pourront découvrir les thèmes abordés dans leur numéro sur leur site Internet.

Le succès de leurs volumes traitant de la photographie, en particulier leurs Guides pratiques de la photo réflexe sortis en 2012 et en 2013, les ont poussés à garder les éléments qui ont fait le succès de leur formule et à les utiliser sous la forme d’un bimestriel. De ce fait, les points forts de leurs guides pratiques se retrouvent dans ce numéro deux. La simple prise en main de ce numéro donne au lecteur une impression très favorable : entre les mains, nous tenons une sorte d’hybride entre un journal et un livre. La couverture est semi-souple et les pages sont reliées. Cette forme nouvelle de revue procure un véritable plaisir pour les yeux qui s’accompagne d’une agréable sensation tactile. En effet, la présentation est le grand point fort de ce journal avec un beau papier et une très belle photogravure. La mise en page n’est pas en reste. La présentation générale rend particulièrement justice aux articles traitant de pratique photo même si les sujets plus techniques en profitent aussi. Il faut noter aussi qu’un Portfolio de trente-deux pages sur fond noir regroupant des photos des lecteurs de la revue est glissé dans la revue. La photogravure de ce livret est très proche en qualité de celle du journal lui-même.
Les sujets abordés sont variés. Vous pourrez en juger par vous-même à la lecture du sommaire de la revue. Sujets techniques et artistiques se côtoient. On trouve également plusieurs articles pour maitriser la retouche informatique des photos ou le montage vidéo. Il y aussi plusieurs articles sur le matériel photo, notamment des essais de boitiers et d’une optique. Il faut noter que titre de la revue est un peu restrictif, car elle présente aussi les boitiers hybrides.

 

Couverture de Photoreflex pratique numéro 2

Cependant, cette revue me semble encore un peu jeune. Certains articles sont un peu trop techniques et présentent parfois quelques imprécisions ou omissions. Je donnerai ici deux exemples.
Il y a tout d’abord quatorze pages qui sont consacrées à la macrophotographie. Les auteurs présentent les grands éléments de ce type particulier de prise de vue, mais ils abordent aussi brièvement certains points très techniques qui vont sans doute un peu déstabiliser le lecteur novice dans ce domaine. Le même article comprend un petit encart sur des substituts à un objectif macro qui n’offrent pas la même qualité d’image. Il s’agit des bonnettes, des bagues d’inversion et des bagues allonges. Le titre de cet encart est inexact. Si les bagues allonges sont moins souples d’emploi qu’un objectif dédié, elles offrent des performances de haut niveau pour peu que l’objectif monté dessus soit de bonne qualité. Un autre article traitant de l’usage d’un 50 mm fixe oublie de mentionner que le modèle Nikon AFD n’offre pas d’autofocus sur un certain nombre de boitiers Nikon récents (3200 et 5200 par exemple).
D’autre part, dans la partie essais de matériel, un test du Tamron 60 mm macro ne donne lieu à aucune mesure optique. L’auteur se contente de parler de l’excellente définition optique sans aborder la question du vignetage, de la distorsion ou de l’aberration chromatique.

Ces petits défauts ne doivent pas entacher outre mesure un tableau général très positif. La forme même de cette revue apporte une nouveauté bienvenue dans un domaine où la concurrence est importante et nombreuse. Espérons donc que Photoreflex pratique se bonifie avec le temps en gardant ses qualités propres. C’est tout le mal que je peux lui souhaiter.

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