Le Bloc Note

Olympus E-M10 : un choix raisonné – partie 2

26Nov

Après la présentation, dans la première partie, du choix de l’E-M10 ; je m’attelle précisément à son test en passant en revue les différents éléments de ce boitier.

Ergonomie générale

La prise en main d’un boitier débute toujours par la découverte des différentes commandes disponibles pour appliquer les réglages souhaités. Comme je l’annonçais précédemment, les deux molettes disponibles sous le pouce et l’index de la main droite sont le premier élément que l’on remarque. Le fonctionnement de ces dernières peut être modifié par l’utilisateur. Utilisant principalement le mode priorité à l’ouverture, la molette avant est dévolue au réglage du diaphragme et l’arrière à la compensation d’exposition. Quand je passe en mode manuel, la molette avant ne change pas de fonctionnement tandis que l’arrière sert à régler les vitesses. Il serait possible, par exemple, d’inverser ce fonctionnement.

Sélecteur de mode

De la même façon, on peut attribuer divers réglages aux touches de fonctions situées à droite des molettes ou au bouton poussoir situé au centre des quatre flèches au dos de l’appareil. À titre d’illustration, une pression sur la touche de fonction Fn2 me permet de régler la sensibilité du capteur avec une molette et la balance des blancs avec l’autre. Encore une fois, ceci confère une grande adaptabilité de l’appareil aux habitudes du photographe. De plus, assez rapidement, on peut effectuer de nombreux réglages sans même quitter le viseur des yeux.
Un basculeur assure l’allumage et l’extinction de l’appareil. Situé en bas du dos près du pouce droit, il est assez facile d’accès. La version mark II a déplacé cette commande sur le capot supérieur à gauche du viseur la rendant plus simple à manipuler sans même la regarder.

Mise au point et exposition

Avant d’évoquer les nombreuses possibilités de ce boîtier, il est nécessaire de parler de la performance de son autofocus et de sa gestion de l’exposition qui sont directement responsables de la qualité des clichés réalisés.

La mise au point

La lenteur de la mise au point des appareils hybrides constitue un reproche récurent porté à leur encontre. Il demeure une différence entre les reflex et cet Olympus hybride quand le sujet bouge rapidement, surtout si son mouvement n’est pas uniforme. Cependant, l’autofocus du EM-10 est très précis même si le sujet n’est pas fixe et il ne devient pas inopérant lorsque la lumière baisse. Je peux lui faire confiance à l’intérieur des bâtiments, même dans la pénombre. L’appareil propose de nombreuses façons de gérer la zone de mise au point. Ainsi, le photographe peut utiliser un espace large ou étroit. Dans les deux cas, il choisira le placer de celui-ci dans un damier qui couvre plus de la moitié du viseur afin de faire le point au centre de l’image ou dans une autre partie de celle-ci. Voilà une bonne manière d’éviter les cadrages centrés.

Exposition

À l’époque de la photographie argentique, Olympus développait déjà de multiples modes d’exposition ; l’OM 4 Ti en est le plus bel exemple. L’E-M10 possède, ainsi, de nombreux modes d’exposition. On peut, pour la mesure spot, favoriser les hautes ou les basses lumières en plus du réglage standard. Ceux qui souhaitent donner un teint laiteux à leur sujet ou ne pas éclaircir exagérément un sujet sombre apprécieront les possibilités offertes. Au-delà de ces modes spécifiques, le boîtier offre, en toutes occasions, une mesure très fiable.

Un tour du propriétaire

Le viseur

Les viseurs électroniques font partie des sujets qui divisent les photographes. Certains louent leur qualité en mettant en avant la clarté de l’affichage en toute circonstance et les nombreuses indications disponibles sans quitter la visée. D’autres font remarquer que la qualité du viseur n’égale pas celle d’un reflex, tant sur la finesse de l’affichage que la capacité à supporter les hautes lumières.
Pour ma part, je choisirai une position médiane. Les arguments présentés par les uns et les autres sont parfaitement recevables. J’apprécie sur le E-M10 l’ensemble des réglages de l’appareil directement disponibles au moment où je vais déclencher. Un appui direct sur la touche Info, située à l’arrière du boîtier, permet de modifier cet affichage à la volée pour limiter celui-ci et se concentrer sur le sujet ou avoir un maximum d’informations. À l’usage, ce viseur n’est pas aussi agréable qu’un reflex en plein soleil même s’il demeure utilisable. Cependant, ce type d’affichage concourt à la recherche de la plus grande compacité possible.

Détail extérieur du boitier

L’écran

Si j’utilise, préférentiellement, le viseur ; j’apprécie, pour des cadrages particuliers, l’écran arrière. Comme tous ses congénères, il n’est pas utilisable dans de bonnes conditions lorsque la lumière devient vive. Celui-ci est orientable vers le haut et le bas. Dans le premier cas, cela permet de l’utiliser comme un viseur de poitrine ou de réaliser des clichés en plaçant l’appareil au ras du sol. Dans le second cas, cela autorise à poser l’appareil en hauteur, par exemple sur un petit muret à l’aide d’un trépied de poche, ou bien à faire une photo par-dessus un obstacle. L’écran est également tactile, mais je ne suis pas utilisateur de ce type de fonction ; préférant, par exemple, de loin les flèches arrière pour choisir la zone de mise au point.

Les menus

Les menus constituent le point noir de cet appareil photo. Souvent, il faut naviguer dans plusieurs sous-menus avant de retrouver un réglage spécifique. Heureusement, l’appui sur le bouton OK situé au centre des flèches directionnelles permet d’accéder aux principaux réglages nécessaires sur le terrain.
De plus, la personnalisation, évoquée précédemment, limite ce sentiment de confusion devant une organisation des menus quelque peu discutable.
Malgré cette note négative, cela ne gêne en rien le maniement sur le terrain. Il est seulement nécessaire de prendre le temps de régler convenablement les nombreux paramètres avant de partir faire des photos.

Ce test se termine dans la Troisième partie.

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