Le Bloc Note

Olympus E-M10 : un choix raisonné – partie 1

24Nov

Demandez à un photographe passionné son souhait principal pour améliorer son matériel. Très vraisemblablement, il vous répondra qu’il désirera acquérir l’équipement le plus léger et petit possible en conservant les mêmes possibilités techniques et un agrément d’utilisation inchangé. Je distingue ici ces deux points, car nous connaissons tous des boîtiers dotés d’une fiche technique bien pourvue, mais aussi de menus interminables et d’une ergonomie complexe peu propice à l’usage quand la concentration sur le sujet prime tout le reste.

Un fourre-tout trop chargé

Ce besoin de réduire l’encombrement et le poids de mon matériel a été particulièrement présent à plusieurs reprises ; notamment à la fin de longues journées où la charge se fait sentir sur l’épaule. Lors de longues sorties, j’ai pour habitude d’utiliser le fourre-tout Passport Sling III de LowePro.

Fourre-tout LowePro Passport Sling III

LowePro Passport Sling III fermé (©LowePro)

Celui-ci conjugue plusieurs avantages. En premier lieu, il ne ressemble pas à un fourre-tout photo, mais plutôt à une besace pour transporter toutes ses petites affaires lorsque l’on visite une ville ou une région. En second lieu, il est étudié de telle façon à porter la sangle de portage en travers de la poitrine ce qui permet de transférer une partie de la charge sur le bas du dos. En troisième lieu, il comporte une fermeture éclair offrant la possibilité de moduler la dimension du fourre-tout.

LowePro Passport Sling III - vue arrière

Fermeture éclair arrière fermée (©LowePro)

LowePro Passport Sling III - vue arrière avec fermeture éclair ouverte

Fermeture éclair arrière ouverte (©LowePro)

Ainsi, le pull que l’on quitte lorsque la chaleur augmente ira aisément se loger dans l’espace supplémentaire offert en agrandissant le fourre-tout. En dernier lieu, de nombreux rangements annexes sont disponibles tels qu’un espace pour un iPad ou tablette de taille équivalente, une petite pochette fermée pour de petites affaires y compris des clefs retenues par un mousqueton ou encore des poches externes pour y glisser un guide touristique ou d’autres affaires à portée de main.

LowePro Passport Sling III - vue de l'intérieur

Intérieur du fourre-tout (©LowePro)

S’il m’arrive de partir avec un sac à dos dédié uniquement à mon matériel photo ; la configuration offerte par le LowePro me convient à merveille pour une sortie en ville ou lors d’un voyage.

Un bel équipement un peu lourd

Utilisateur de matériel Canon avec une belle panoplie d’objectifs ; j’en sélectionne quatre associés à mon reflex Canon 550d pour remplir le Passport Sling III. Il s’agit des optiques suivantes :

  • Tamron 17-50 mm f/2,8 stabilisé qui me procure le champ d’un 28-80 mm en équivalent 24×36,
  • Tamron 10-24 mm, couvrant la plage 16-40 mm,
  • Canon 75-300 mm stabilisé, allant de 120-480 mm,
  • Sigma 105 macro équivalent à un 170 mm.

D’une part, l’équipement rentre, presque, avec peine dans le fourre-tout ce qui ne m’offre pas la possibilité de prendre un flash en complément ou un autre accessoire. D’autre part, il dépasse les trois kilos ce qui devient peu à peu pesant à mesure que la journée passe. Certains remarqueront au passage que mon reflex n’est plus tout jeune. Prenant toutes mes photos en format RAW, il offre encore de bons résultats même si je songe à le changer un jour prochain. Avec ces trois objectifs, je vais d’un champ très large à un cadrage serré. Ainsi, je peux aborder le paysage, les sujets animaliers, la macrophotographie ou le portrait. Enfin, il faut préciser que la stabilisation me permet de conserver une sensibilité assez basse propice à des photos de meilleure qualité et la prise de vue dans des lieux peu éclairés à main levée.

Première étape insatisfaisante

Souhaitant partir avec un appareil tenant dans la poche ; j’ai acquis, il y a quatre ans, un Sony NEX C3. Il a laissé la place à un Sony NEX 6, appareil plus évolué et doté d’un viseur numérique. Ces hybrides, dotés d’un capteur APS-C offrent de très bons résultats. Un NEX accompagné de trois objectifs tient dans un petit fourre-tout sans peser sur l’épaule et offre un bon système complémentaire à mon équipement Canon. Je restai, pour une part, insatisfait. D’une part, souhaitant étendre mon parc d’objectif, je ne trouvai pas ceux que je souhaitais à un prix raisonnable tel le 10-18 mm qui coûte à peu près 700 €. D’autre part, les objectifs ne suivent pas les mêmes réductions d’encombrement et de poids en regard de celles des boîtiers comparés aux reflex dotés de capteurs de même taille. Cela est particulièrement vrai concernant les longues focales. Enfin, Sony ne possède pas dans sa gamme un objectif comparable à mon 75-300 Canon.

Seconde étape concluante

Accompagné de mon mètre étalon que constitue mon Passport Sling III, j’ai continué ma recherche. Pour les mêmes raisons de coût et d’encombrement, j’ai laissé de côté les hybrides de Fuji pour m’intéresser aux appareils possédant la monture micro quatre-tiers représentés par Olympus et Panasonic.

Logo de l'appareil Olympus

Ce système possède, à mes yeux, plusieurs caractéristiques intéressantes. Tout d’abord, les boîtiers tout autant que les objectifs sont réellement compacts lorsqu’ils sont comparés à des reflex Canon, Nikon, Pentax ou autres et leurs optiques associées. De plus, le prix des objectifs demeure raisonnable tant que l’on ne vise pas les plus haut de gamme tels ceux à grande ouverture. Par ailleurs, les boîtiers sont équipés de capteurs atteignant les 1600 ISO sans réelle perte de qualité ce qui n’était pas le cas il y a quelques années et leurs viseurs numériques sont parfaitement utilisables même s’ils demeurent encore inférieurs à un viseur optique. Je dois ajouter que le capteur offre un coefficient 2 sur les focales ce qui me permet de réutiliser, avec profit, mes 135 mm f/2.8 et 200 mm f/4 Canon en monture manuelle. Enfin, tant Olympus que Panasonic proposent plusieurs appareils à la présentation proche de celle d’un reflex traditionnel qui demeure la plus pratique pour être efficace sur le terrain.

Portant mon intérêt sur le système micro quatre-tiers, j’ai finalement opté pour l’Olympus OM-D E-M10 (le nom étant un peu long, je me limiterai à E-M10 par la suite). En plus des caractéristiques citées plus haut, Il est plus compact que ses homologues chez Panasonic et propose plusieurs points intéressants tels que la présence d’un capteur stabilisé qui offre la stabilisation à tous les objectifs et une ergonomie très agréable que je détaillerai plus loin.

La suite est disponible dans la seconde partie.

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Une réponse à “Olympus E-M10 : un choix raisonné – partie 1”

  1. Sherin dit :

    Je viens de lire cet excellent test en trois parties : cela me permet de m’habituer au vocabulaire de la photographie. Je débute… Je viens de m’offrir un Sony DSC-RX100 III après deux mois de réflexion et de conseils et études diverses. Je ne voulais pas de Réflex, j’hésitais avec l’hybride, et mon budget et mon désir de pouvoir transporter un appareil photo partout l’a emporté. Pour débuter, le Sony DSC-RX100 III me paraît être un excellent compromis même si j’hésitais avec d’autres compacts experts chez Canon.
    Débutant, je m’interroge sur certains termes techniques. Qu’est-ce qu’un accu ? Une batterie de rechange si j’ai bien compris… Quel est l’intérêt de prendre les photos en format RAW ? Hier, j’ai fait mes premières prises : je me suis rendu compte que j’avais mes photos en double après avoir choisi le format « RAW + JPEG ». Finalement, j’ai choisi par défaut JPEG. RAX est-il un format en vue des retouches photos ?