Le Bloc Note

Un mélange à la gloire du violon

24Nov

J’ai vu récemment à la télévision Mademoiselle Chambon, un film de Stéphane Brizé sorti en salle en 2009. Dans cette comédie dramatique, les trois rôles principaux sont tenus par Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Aure Atika. Ce film est marqué par un minimalisme volontaire des dialogues. Cette mise en retrait permet de mettre à l’honneur la musique. Sandrine Kiberlain tient le rôle d’une institutrice pratiquant le violon durant ses temps libres. Au cours d’une longue scène, on l’entend interpréter la Valse triste de Franz Von Vecsey, compositeur et violoniste Hongrois de la fin né à la fin du XIX mort à 42 ans en 1935.
J’ai apprécié à sa juste valeur cette brève pièce d’un peu plus de deux minutes qui m’était inconnue. J’ai souhaité trouver un enregistrement de cette pièce. Par nature, je ne suis pas adepte des compilations, préférant de loin des œuvres complètes ou même des intégrales. Malgré tout, devant la faiblesse du nombre d’interprétations disponibles, je me suis décidé à commander en ligne le Double CD Favourite Violon Encores chez Decca. Trois raisons m’ont poussé d’emblée à faire ce choix. Il y a tout d’abord les deux interprètes, Arthur Grumiaux au violon accompagné sur la plupart des pièces par István Hadju. Ensuite, le répertoire très varié, dédié à de petites pièces souvent interprétées en complément d’œuvres plus longues à la fin d’un disque ou d’un concert, laissait augurer de petits trésors à dénicher ça et là. J’ai noté tout de suite que certaines pièces étaient des adaptations de morceaux pour violon et orchestre ou même des chants tels les deux Ave Maria. Enfin, les deux disques se trouvaient au prix modique de 15 € pour un peu plus de deux heures trente de musique sur un site de vente en ligne.

Pochette de l'album Favourite Violin Encores

Une fois ma commande reçue, j’ai eu trois autres agréables surprises. En premier lieu, il n’y a que deux dates d’enregistrement; février 1973 pour les deux tiers des enregistrements, décembre 1962 pour le dernier tiers. Je préfère de loin cela à un assemblage un peu hétéroclite d’époques diverses. En second lieu, les œuvres jouées émanent d’époques très diverses allant du XVIIIe siècle tels ceux de Christoph Willibald Von Gluck ou Francesco Maria Veracini jusqu’au XXe siècle représenté entre autres par Ernest Block et Isaac Albéniz. En troisième et dernier lieu, j’ai pu découvrir des compositeurs peu connus. Parmi eux, je vous citerais Henri Wieniawski ou Pablo De Sarasate
Arthur Grumiaux interprète ces pièces avec beaucoup de vie et de sensibilité. Il est fort bien accompagné par István Hadju.
Du fait d’une édition économique, le livret est assez maigre. Chose étrange, au dos du boîtier, la liste des morceaux nous est donnée. En revanche, seul le disque deux est détaillé à l’intérieur du livret. Ce petit manque ne peut entacher le plaisir renouvelé à écouter ces différentes œuvres et à se laisser transporter par le violon d’Arthur Grumiaux : une belle découverte.

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